Au coeur de Nouméa

Publié le par Estelle


En tant que résidante de la ville de Nouméa, je pars donc explorer le coeur de la ville.
Du haut de ses 77.000 habitants, Nouméa est un véritable carrefour économique, politique et touristique. La grande particularité intrigante est que Nouméa est la seule ville à proprement parlé de Nouvelle-Calédonie, le reste du territoire étant composé de villages ou "tribus" habités majoritairement par les mélanésiens ou "kanaks". place-des-cocotiers.jpg

Ma visite débute à la place des cocotiers, une très belle esplanade de 400m de long au coeur de la ville, avec son kiosque à musique et ses fabuleux flamboyants. Nouméa est une ville-jardin où l'urbanisme et la nature ont su s'harmoniser avec bonheur.

Ma promenade se poursuit dans les rues bordées de vieilles maisons coloniales et bâtiments en pierre de taille de l'administration pénitentiaire ou de l'armée, témoignages des années pionnères. Authentique et moderne, Nouméa regorge de boutiques, restaurants, tout en ayant préservé un écrin de verdure avec ses parcs et jardins fleuris.

Dans le quartier latin, non loin de la baie de la Moselle qui accueille le marché, et la marina d'où partent les bâteaux pour les îlots avoisinants, s'érige une importante statue kanak.

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La culture kanak, si spécifique à la Nouvelle-Calédonie, est assez méconnue en France ; le moment semble donc opportun d'éclairer nos lanternes ! Le terme "kanak" viendrait à l'origine du mot hawaiien « kanaka » signifiant « homme ». Il se généralisa par la suite à l'ensemble du Pacifique, à l'initiative des navigateurs et marchands européens, sous la graphie « canaque » pour désigner les populations autochtones de ce qu'on appelle traditionnellement la Mélanésie. Terme péjoratif à l'origine, les autochtones se le réapproprièrent  à partir des années 60 sous la graphie « kanak ». Le terme est aujourd'hui empreint d'une forte charge identitaire, il est devenu l'un des symboles des revendications culturelles et politiques des Néo-Calédoniens autochtones.

Pour se plier à la tradition kanak, tout individu qui se rend dans une tribu doit "faire la coutume" , c'est à dire un don (un morceau d'étoffe, le "manou", du tabac ou denrée alimentaire, et un billet de faible valeur). La société kanak est fondée sur l'échange de la parole : la coutume et ses symboles expriment les liens qui unissent les hommes. La parole recèle une très grande valeur, au delà des mots, elle exprime le sens du sacré à toute chose...

Voilà pour la petite note culturelle.  A bientôt pour le prochain épisode découverte !
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